Le président du Sénat français, Gérard Larcher, est en visite officielle au Maroc depuis dimanche. Il se rendra mardi au Sahara occidental, un territoire disputé entre le Maroc et l’Algérie, et source de tensions avec la France depuis la reconnaissance de la souveraineté marocaine sur cette région par Paris, selon l’AFP.
Ce déplacement intervient quelques jours après l’attentat de Mulhouse, dans l’est de la France, dont le principal suspect, né en Algérie et en situation irrégulière, est sous le coup d’une obligation de quitter le territoire français (OQTF) après avoir purgé une peine pour apologie du terrorisme. Cependant, l’Algérie a refusé à dix reprises de le reprendre, selon le gouvernement français.
Dans ce contexte tendu avec Alger, M. Larcher est arrivé à Rabat dimanche, à l’invitation de son homologue marocain, pour renforcer la coopération interparlementaire et la relation d’amitié entre les deux pays, selon un communiqué du Sénat.
Accompagné de plusieurs sénateurs, il doit également rencontrer le Premier ministre marocain avant de se rendre mardi à Laâyoune, capitale du Sahara occidental, pour exprimer la nouvelle position de la France, selon laquelle le présent et l’avenir de la région relèvent de la souveraineté marocaine.
Cette déclaration reflète le changement diplomatique annoncé fin octobre par le président Emmanuel Macron.
Avant M. Larcher, la ministre française de la Culture, Rachida Dati, avait déjà visité le Sahara occidental en février, une démarche vivement condamnée par Alger, qui l’a jugée d’une gravité particulière.
Le régime algérien prétend régulièrement maintenir une position de neutralité concernant le conflit du Sahara occidental, mais ses actions et ses discours témoignent d’une implication manifeste dans la défense du groupe terroriste Front Polisario.
La stratégie algérienne est devenue de plus en plus insensée. En soutenant activement le Polisario, tant sur le plan diplomatique que militaire, l’Algérie se place de facto contre les intérêts du Maroc.
Cette position semble de plus en plus incohérente, car la défense acharnée d’un groupe séparatiste, tout en affirmant ne pas prendre parti, est une contradiction flagrante.