Gabon : L’OIF en mission à Libreville pour accompagner la présidentielle du 12 avril

A quelques jours de l’élection présidentielle prévue le 12 avril au Gabon, une délégation de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) est en mission à Libreville pour accompagner les autorités électorales dans l’organisation du scrutin.

La délégation, dirigée par l’ambassadeur Désiré Nyahuhirira, conseiller spécial en charge des questions politiques et diplomatiques auprès de la Secrétaire générale de la Francophonie, a été reçue mercredi par le ministre gabonais de l’Intérieur et de la Sécurité, Hermann Immongault. Cette rencontre a offert l’opportunité aux représentants de l’OIF de faire le point sur les préparatifs en cours pour la présidentielle.

L’organisation prévoit de déployer des experts dans plusieurs circonscriptions du pays afin de suivre le processus sur le terrain.

Le Gabon s’apprête à vivre une élection décisive, la première depuis la fin de la transition politique entamée en août 2023, à la suite du renversement d’Ali Bongo Ondimba. Cette transition doit s’achever avec l’élection d’un président dans le cadre de la nouvelle Constitution, adoptée par référendum en novembre 2024, marquant ainsi l’entrée en vigueur de la Cinquième République.

Plusieurs missions d’observation internationale sont attendues pour cette échéance électorale. Celle du Commonwealth, dirigée par l’ancien président des Seychelles Danny Faure, est arrivée mardi à Libreville. D’autres missions, notamment celles de l’Union africaine (UA) et de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC), participent également au processus. Une réunion de coordination entre ces observateurs et la commission spéciale chargée de leur encadrement s’est tenue lundi.

La campagne électorale, lancée le 29 mars, se poursuit jusqu’au 11 avril. Huit candidats sont en lice, dont le président de la transition, le général Brice Clotaire Oligui Nguema. Il affrontera notamment Alain-Claude Bilie-By-Nze, ancien Premier ministre, ainsi qu’Axel Stophène Ibinga, Thierry Yvon Michel Ngoma, Stéphane Germain Iloko, Joseph Lapensée Essingone, Alain Simplice Boungoueres et Zenaba Gninga Chaning, unique femme engagée dans la course.

Le scrutin du 12 avril désignera le premier président de la Cinquième République gabonaise, à l’issue d’un processus électoral sous haute surveillance tant au niveau national qu’international.