Une nouvelle attaque attribuée à des jihadistes présumés a coûté la vie à trois militaires et deux policiers dans le nord du Bénin. L’assaut a visé un commissariat situé dans le village de Tanougou, autrefois prisé des touristes pour ses célèbres chutes d’eau, dans le département de l’Atacora.
Depuis plusieurs années, le Bénin fait face à une recrudescence des violences jihadistes. Comme les pays du Sahel, d’autres Etats côtiers du golfe de Guinée sont également confrontés à cette menace grandissante.
« Les Forces de défense et de sécurité poursuivent actuellement le ratissage de la zone », ont indiqué les autorités.
Cette attaque survient dans un contexte déjà tendu. En avril dernier, 54 soldats béninois ont été tués dans le parc W, plus au nord, lors d’une attaque coordonnée contre deux positions de l’opération antijihadiste « Mirador ». En janvier, 28 militaires avaient déjà perdu la vie dans la même région. Ces deux attaques ont été revendiquées par le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM), affilié à Al-Qaïda.
Pour faire face à cette menace, le Bénin avait déployé dès janvier 2022 près de 3 000 soldats pour sécuriser ses frontières dans le cadre de l’opération « Mirador ». Depuis, 5 000 militaires supplémentaires ont été recrutés afin de renforcer la présence sécuritaire dans le nord du pays.
