Mourad Medelci, le ministre algérien des Affaires étrangères a rappelé en début de semaine la coopération de son pays avec ses voisins, particulièrement la Tunisie, dans la lutte contre le terrorisme. Les deux pays ont redoublé d’efforts dans la sécurisation des 965 kilomètres de frontière qu’ils partagent.
L’Algérie se veut un pilier dans la lutte régional contre le terrorisme. Le pays souhaite une coopération régionale accrue pour éviter un regroupement plus au Nord des terroristes mis en déroute au Mali par l’armée française et ses alliés africains. Il y a de cela trois semaines, les armées algérienne et tunisienne ont commencé à appliquer un nouveau plan de sécurité qui prévoit l’identification de plus de 90 points frontaliers soupçonnés d’être utilisés pour les infiltrations et les trafics. Selon, le quotidien algérien El Khabar, ce plan de sécurité a déjà permis une sensible réduction de ces infiltrations et trafics. Ces résultats ont encouragé la création, en concertation avec les autorités tunisiennes, de 20 zones militaires interdites dans les 4èmeet 5ème régions militaires situées le long de la frontière avec la Tunisie. Le secteur sud de la frontière algérienne est particulièrement sensible, les responsables de la sécurité y ayant identifié plusieurs importants points de transits de trafics menés par des terroristes.
L’Algérie et la Tunisie ont décidé de mettre en place un haut comité militaire et de sécurité pour encore mieux coordonner leurs efforts et faciliter le partage d’informations. Les services de sécurité algériens ont détecté la présence en Tunisie d’un groupe terroriste qui proviendrait du Mali. Et bien que cela inquiète Alger pour sa propre sécurité, les autorités du pays affirment ne pas intervenir dans les affaires tunisiennes si ce n’est par cet échange d’informations.