Au moins 40 membres d’un groupe d’autodéfense ont été tués dimanche dans le centre du Nigeria, suite à une attaque attribuée à un gang armé dans le village de Kukawa, dans l’État du Plateau.
Selon Nuruddeen Hussain Magaji, secrétaire de la Croix-Rouge de l’Etat, des miliciens regroupés après des affrontements dans un village voisin ont été pris en embuscade par des hommes armés. « Au moins 30 corps ont été acheminés vers un hôpital local, et d’autres blessés ont été transférés dans l’Etat voisin de Bauchi », a-t-il précisé. Des recherches se poursuivent pour retrouver d’éventuels corps dans la brousse.
Quelques heures plus tôt, dans le village voisin de Bunyun, dix autres miliciens avaient été tués lors d’une attaque similaire, selon des témoins.
Les autorités évoquent des « bandits », terme couramment utilisé au Nigeria pour désigner des gangs criminels qui sévissent dans les zones rurales, notamment dans le nord-ouest et le centre du pays. Ces groupes multiplient les attaques, pillages et enlèvements contre rançon dans des régions où la présence de l’Etat est faible.
Face à l’insécurité persistante, les milices locales d’autodéfense, parfois soutenues par les autorités, ont été créées pour pallier les failles des forces de sécurité officielles. Mais leur efficacité reste limitée et leurs actions entraînent souvent de violentes représailles.
Malgré les efforts conjoints de l’armée, de la police et des groupes d’autodéfense, l’insécurité continue de s’aggraver dans de nombreuses zones rurales du Nigeria.