Hier mardi, le Conseil de sécurité de sécurité de l’ONU a donné son aval au déploiement des Casques bleus de la MINUSMA (Mission intégrée des Nations Unies pour la Stabilisation au Mali). Ce déploiement pourra commencer dès le lundi prochain.
L’accord conclu la semaine dernière à Ouagadougou entre les autorités de Bamako et les rebelles touaregs était l’élément manquant puisque les Nations unies attendaient un retour au calme sur le terrain avant de déployer les Casques bleus. Lorsqu’elle aura tout son effectif, la MINUSMA comptera 12 600 soldats, une majorité des forces de la MISMA, la mission de l’Union africaine au Mali, qui doit être complétée par de nouveaux pays contributeurs. Les missions de ces hommes seront la sécurisation des principales villes du Nord et le soutien de la transition politique à Bamako en aidant à l’organisation de l’élection présidentielle prévue le 28 juillet. Mais leur tâche s’avère déjà ardue puisqu’elle doit être accomplie dans des conditions inédites pour une mission de maintien de la paix de l’ONU. Tout d’abord leur zone d’intervention. Les hommes de la MINUSMA vont se déployer sur un terrain désertique grand comme deux fois la France. La température à Kidal a atteint la semaine dernière les 52°Celsius, faisant fondre les parties les plus fragiles des équipements de communication. Ensuite, les Casques bleus auront à faire face à une menace inhabituelle pressentie sous forme de guérilla menée par les groupes islamistes ou d’attentats.
Face à ces dernières menaces, la MINUSMA pourra compter sur les troupes françaises au Mali, 3 000 hommes actuellement mais qui devraient n’être plus qu’un millier à la fin de l’année, restées pour mener des opérations antiterroristes. Et en cas de coup dur, les troupes françaises basées dans la région, en Côte d’Ivoire et au Tchad, pourraient également être mobilisées.