Le directeur du centre de l’Union Africaine de lutte contre le terrorisme, Francisco Caetano José Madeira, a rappelé les risques que le sud de la Libye commençait à représenter pour l’ensemble de la région. Il s’exprimait en marge d’une réunion sur le Sahel dans le cadre du Forum mondial de lutte contre le terrorisme qui s’est tenu cette semaine à Oran,
Le centre de l’Union Africaine de lutte contre le terrorisme a reçu de nombreux rapports qui attestent le transit par le sud de la Libye des principaux groupes terroristes actifs au Sahel. Notamment ceux qui ont été défaits au Mali par l’armée française et ses alliés africains et qui y trouveraient la tranquillité nécessaire à leur réorganisation. La solution à cette situation est donc un renforcement de la sécurité que l’actuelle Libye ne semble pas en mesure de garantir toute seule. D’où la bonne nouvelle annoncée mardi par le ministre algérien des Affaires étrangères Mourad Medelci de la signature d’un accord entre l’Algérie, la Tunisie et la Libye portant sur la coopération contre le terrorisme et le crime organisé et la sécurisation des frontières. L’Algérie entend notamment participer activement à la formation de la police et de l’armée libyennes. L’Union européenne s’est également saisie de ce dossier. Le 22 mai dernier, son Conseil a approuvé l’envoi de la Mission EUBAM Libye pour soutenir les autorités libyennes et renforcer leurs capacités à surveiller les frontières terrestres, aériennes et maritimes du pays.
La déclaration de Francisco Caetano José Madeira va dans le même sens que celles formulées ces dernières semaines par plusieurs observateurs et analystes, et même pas le président nigérien après le double-attentat qui a secoué son pays le mois dernier. Ces déclarations avaient donné naissance à des rumeurs d’extension de l’intervention française jusqu’en Libye.