Le préfet de la localité de Tessalit, à environ 200 kilomètres au nord de Kidal, a rapporté la libération hier dimanche de cinq agents électoraux et du maire adjoint qui avaient été enlevés la veille.
Ces otages d’un jour ont été récupérés par les soldats de l’armée française à l’extérieur de la ville. Les autorités maliennes sont très prudentes sur les auteurs du kidnapping, celui-ci n’ayant pas été revendiqué, et n’ont toujours pas communiqué sur les éléments qui ont conduit à la libération des otages. Mais à différents degrés, les autorités maliennes accusent les touaregs. Pour le ministre malien de la Défense, il y aurait de forts soupçons sur le MNLA sans aucune confirmation. Pour le préfet de Tessalit, localité dans laquelle a eu lieu le kidnapping, la responsabilité du MNLA, qu’il accuse d’être opposé aux élections, ne fait aucun doute. De son côté, le MNLA, dont la position officielle est favorable aux élections, renvoie la responsabilité du kidnapping aux autorités maliennes. Le mouvement touareg accuse ces dernières de soutenir des milices dans le but de dresser les ethnies du nord les unes contre les autres. Baye Ag Diknane, un membre du MNLA a été arrêté dans le cadre de l’enquête sur cet enlèvement.
L’enlèvement avait été commis le samedi par des hommes armés alors que les agents électoraux et le maire-adjoint se trouvaient à la mairie de Tessalit pour organiser la distribution des cartes d’électeurs en vue du premier tour de la présidentielle. Ces enlèvements s’ajoutent aux violences qui ont frappé Kidal les deux jours précédents dans la liste des évènements troublant la région. Mais malgré ces incidents qui fragilisent le processus électoral dans le nord du pays, les autorités maliennes affirme leur volonté d’y mener le processus à terme.