Le scrutin tant attendu du 28 juillet s’est déroulé sans incident majeur et a été marqué par un déplacement massif des maliens aux bureaux de vote. Les premiers pronostics placent le candidat Ibrahim Boubacar Keita en tête.
La veille du scrutin, le groupe islamiste MUJAO avait menacé de frapper les bureaux de vote. Mais cette tentative d’intimidation n’est pas parvenue à entraver la détermination des maliens. La forte mobilisation des électeurs a été constatée par les différents observateurs, surtout dans le sud du pays où se trouve la capitale Bamako, pour un scrutin que le président par intérim Dioncounda Traoré considère comme « le meilleur » depuis l’indépendance du pays en 1960. Au nord du pays, encore occupé il y a peu par les islamistes, le vote a été plus laborieux. Mais il s’est bien déroulé sous l’étroite surveillance des Casques bleus de la MINUSMA, de l’armée malienne et des soldats français restés au Mali. Toutefois, la participation y a été plus faible que dans le reste du pays à cause des lacunes dans la préparation, notamment dans la distribution des cartes d’électeurs à Kidal et dans le travail d’identification à Tombouctou. Les premiers résultats collectés par des journalistes maliens dans des bureaux de vote à travers le pays donnent une nette avance à Ibrahim Boubacar Keita, 69 ans. Avec l’ancien ministre des Finances Soumaïla Cissé, il l’est des grands favoris de ce scrutin. Il pourrait créer la surprise en l’emportant dès le premier tour.
Dans un communiqué publié ce lundi, le président français François Hollande a salué le bon déroulement du scrutin. Si les résultats officiels attendus au plus tard pour le vendredi prochain ne consacrent aucun candidat, le second tour entre les deux arrivés en tête aura lieu le 11 août prochain.