Les responsables des jeunes de l’URD (Union pour la République et la Démocratie) de Soumaïla Cisséont dénoncé hier mercredi un bourrage des urnes. Le parti n’exclut pas de déposer des recours à la Cour constitutionnelle s’il ne devait pas y avoir de second tour.
L’URD ne communique aucun détail sur les auteurs et l’ampleur des bourrages d’urnes ni sur les zones où ils se seraient produits. Même si le parti de Soumaïla Cissé ne remet pas totalement en cause l’avance d’Ibrahim Boubacar Keïta, il affirme disposer de chiffres selon lesquels un deuxième entre les deux hommes est inévitable. L’entourage de Soumaïla Cissé base son argumentation sur le calcul suivant : les résultats partiels font état d’un taux de participation de 53%, soit environ 3 600 000 d’électeurs qui ont voté. Une victoire au premier tour impliquerait un minimum de 1 800 000 de voix favorables alors que l’URD soutient qu’aucun candidat n’a franchi le million de voix. La presse malienne multiplie les appels au patriotisme, à la maturité et au fair-play à l’intention des candidats engagés dans la course à la présidence pour voir le pays sortir de cette longue crise politique. Les près de 2 000 observateurs nationaux qui ont couvert ce scrutin présidentiel n’ont relevé aucun cas de fraude massive.
Les résultats officiels du premier tour de l’élection présidentielle sont attendus ce jeudi. Mais mardi déjà, le ministre de l’Administration territoriale annonçait des résultats partiels non chiffrés donnant « une large avance » à Ibrahim Boubacar Keïta sur ses concurrents en tête desquels venait Soumaïla Cissé. Une annonce qui avait provoqué la colère des partisans de ce dernier qui ont appelé à la démission du ministre.