Le gouvernement rwandais a dévoilé une ambitieuse feuille de route destinée à transformer en profondeur son secteur financier.
L’objectif : faire passer sa contribution au produit intérieur brut de 2 % actuellement à 12 % d’ici 2050. Une stratégie présentée vendredi par le ministère des Finances et de la Planification économique, en partenariat avec Mastercard et PwC Rwanda.
Dans une première étape, cette initiative prévoit d’atteindre une part de 3% du PIB en 2030, puis 5 % en 2035. Elle s’inscrit dans une dynamique de croissance inclusive, visant également à renforcer l’emploi formel dans un secteur encore peu structurant sur le plan social : à ce jour, la finance ne représente que 0,9 % de la population active, soit environ 42000 emplois.
La stratégie s’articule autour de sept axes clés : le développement des marchés financiers, l’essor de la fintech, la réforme des régimes de retraite, le renforcement du secteur bancaire, du microfinancement, de l’assurance, ainsi que des services de gestion financière.
« Un secteur financier solide est un levier indispensable de la croissance économique du Rwanda », a déclaré le directeur général du département financier du ministère. Un avis partagé par le vice-gouverneur de la Banque nationale du Rwanda, pour qui cette transformation est essentielle à l’émergence d’un système financier « moderne, inclusif et durable », en phase avec les ambitions de la Vision Rwanda 2050.
Avec cette nouvelle stratégie, le Rwanda espère poser les bases d’un écosystème financier capable de soutenir durablement son développement économique tout en élargissant les opportunités d’emploi pour sa population.