En fin de semaine dernière, la Croix-Rouge burkinabè et le Comité international de la Croix-Rouge ont procédé à la distribution de vivres aux populations rurales de certains villages dans la province de l’Oudalan. Cette opération était la deuxième phase d’un plan lancé en juin dernier dont le but est de venir en aide à ces populations qui ont vu leur situation déjà précaire s’aggraver avec l’arrivée des réfugiés maliens.
Cette distribution des vivres a bénéficié à 1 500 familles, soit environ 9 000 personnes réparties sur six sites. Elles ont reçu du mil, des haricots, de l’huile et du sel en quantités suffisantes pour deux semaines selon leurs propres dires. Mais plus que sa valeur intrinsèque, cette aide des ONG a induit une chute des prix des produits céréaliers sur le marché. Cette deuxième phase a été encouragée après le succès de la première de juin de dernier à l’issue de laquelle les initiateurs ont constaté l’appréciation de leur aide et qu’elle ait été utilisée par les personnes ciblées. La Croix-Rouge envisage également un plan de vaccination de bétail pour ces populations qui pratiquent en majorité l’élevage. L’ONG travaille aussi en faveur des réfugiés, principalement sur le site de Saagniogniogo dans la commune rurale de Pabré, et conjointement avec ses partenaires sur le terrain sur l’accès à l’eau, l’hygiène, l’assainissement, la prise en charge sanitaire ainsi que dans le domaine de la sensibilisation.
Avant l’arrivée des réfugiés maliens, la situation des populations de l’Oudalan était déjà précaire du fait de la faible pluviométrie des années précédentes. Le Comité International de la Croix-Rouge au Burkina Faso s’attend à de bonnes récoltes en octobre prochain grâce notamment à son plan de distribution de semences lancé avant l’arrivée des réfugiés maliens.