Le Nigeria a décidé de mettre un terme aux exportations de bois et de produits forestiers transformés sur l’ensemble de son territoire, une mesure destinée à préserver ses ressources naturelles et à renforcer sa réponse face au changement climatique.
Annoncée mercredi par le ministre nigérian de l’Environnement à l’issue d’une réunion du Conseil national de l’environnement, cette décision s’appuie sur un décret présidentiel interdisant toute exportation de bois. Elle vise en priorité à freiner l’exploitation forestière illégale et la déforestation, identifiées comme des causes majeures de la dégradation écologique du pays.
Cette interdiction s’inscrit plus largement dans la stratégie environnementale du gouvernement nigérian, qui cherche à atténuer l’impact du changement climatique à travers plusieurs leviers, notamment la réduction des émissions de gaz à effet de serre, le développement des énergies renouvelables et l’amélioration de l’efficacité énergétique.
Dans ce cadre, l’ensemble des licences et autorisations précédemment accordées pour l’abattage et l’exportation du bois ont été suspendues et déclarées nulles. Le gouvernement entend ainsi mettre fin aux pratiques non réglementées qui ont largement contribué à l’appauvrissement du couvert forestier nigérian.
Selon les autorités, les forêts du pays subissent une pression croissante en raison d’activités clandestines et de filières d’exportation peu contrôlées, compromettant l’équilibre des écosystèmes et accentuant la vulnérabilité du Nigeria aux effets du réchauffement climatique.
La nouvelle politique prévoit une mobilisation renforcée des forces de sécurité et des ministères concernés, chargés de mener une répression accrue contre l’exploitation forestière illégale sur l’ensemble du territoire national.
