Des sources concordantes, le Premier ministre malien Oumar Tatm Ly pourrait organiser le premier tour des élections législatives le 24 novembre et le second le 15 décembre.
Le Premier ministre aurait annoncé cette décision lors de sa rencontre lundi à Bamako avec des responsables d’une quinzaine de partis politiques représentés à l’Assemblée nationale. Un de ces responsables a confirmé cette information. A l’origine, le scrutin législatif devait être couplé au scrutin présidentiel et être organisé par les autorités de transition. Les contraintes logistiques en grande partie ont fait que cette idée soit abandonnée.
Si l’organisation d’élections législatives s’impose comme la suite logique du processus démocratique, les dates avancées par le Premier ministre créent une controverse. Comme le rappelle le FDR (Front uni pour la Sauvegarde de la Démocratie), la coalition de partis et mouvements opposés au coup d’Etat du 22 mars 2012, les partis politiques réunis le 22 août dernier avaient unanimement souhaité que les dates des législatives soient fixées après évaluation exhaustive de l’élection présidentielle. Celle-ci avait été laborieuse et ce ne sont pas tous les 6.9 millions de Maliens appelés à voter qui avaient pu se rendre aux urnes. Le FDR, qui s’est placé dans l’opposition, se dit contre toute décision unilatérale du gouvernement sur le calendrier législatif et exige une concertation de la classe politique.
Les dates des élections législatives devraient officiellement être fixées par le gouvernement à l’issue de la session du Conseil des ministres du gouvernement fraîchement formé mercredi 18 septembre, une session qui se tient habituellement au Mali sous la présidence du chef de l’Etat.