Dans son émission télévisée du dimanche dernier, Ibrahim Boubacar Keïta a placé l’équipement militaire sur la liste de ses priorités. Vraisemblablement, le nouveau dirigeant n’oublie pas la déroute qu’ont connue les forces maliennes face aux rebelles touaregs et aux islamistes.
Le chef d’Etat malien s’est adressé à son peuple à l’occasion de la fête nationale du 22 septembre dernier. Son discours diffusé sur la télévision publique ORTM a été largement axé sur l’armée.IBK veut « mieux équiper », « à hauteur de souhait » et « la former pour les missions pour lesquelles elle sera appelée ». Pour le nouvel homme fort du Mali, visiblement déterminé,il s’agit d’ « une priorité absolue», pour laquelle « des sacrifices seront consentis » .
Avec un ton ferme et solennel, M. Keïta en parlant des forces maliennes, peut aisément se faire comprendre en retraçant l’histoire récente de cette armée. A partir de janvier 2012, la rébellion touareg et des mouvements islamistes ont facilement occupé presque les 2 /3 du territoire à l’autorité de l’Etat. Et sans que les militaires loyalistes n’aient opposé une résistance efficace aux insurgés. Ce n’est qu’en début 2013 que l’armée malienne, soutenue par les forces françaises, a pu renverser la situation.
En vue de renforcer ses capacités, l’armée suit, depuis avril dernier, une formation dispensée par une mission européenne.Celle-ci devrait normalement se terminer en mars prochain. Mais, il est possible que son mandat soit prolongé d’un an, selon le souhait de son commandant, le général Bruno Guibert afin que les militaires de ce pays soient véritablement capables de contenir les attaques terroristes.