Juste après la célébration officielle du 53ème anniversaire de l’indépendance du pays, le président malien Ibrahim Boubacar Keïta a renouvelé à la télévision malienne sa détermination à remettre à niveau l’armée nationale.
Le chef de l’Etat s’exprimait juste après la cérémonie de prise d’armes, marquée par un défilé militaire. Les défaillances de l’armée malienne ont éclaté au grand jour après sa déroute dans le nord du pays face aux djihadistes dotés d’armes lourdes provenant de Libye. Le Mali compte actuellement sur le soutien de ses alliés qui ont permis de reprendre le nord du pays aux islamistes pour remettre son armée sur pied. Une mission d’instructeurs européens de 22 nationalités différentes assure depuis le mois d’avril dernier une formation de l’armée malienne pour permettre à cette dernière d’assurer elle-même la sécurité de l’ensemble du territoire national.
Selon, le ministre français de la Défense Jean-Yves Le Drian, cette mission aurait déjà permis la formation de deux bataillons de 700 hommes. La mission s’est engagée, durant son mandat initial qui s’achève en mars 2014, à former 4 bataillons. Le 17 septembre dernier, le commandant de la mission, le général Bruno Guibert a souhaité sa prolongation d’un an afin que le Mali puisse d’être pleinement capable d’assurer sa sécurité face à la menace djihadiste. Jean-Yves le Drian espère arracher cette prolongation lors du conseil européen de décembre prochain qui sera consacré à la défense en vue de former quatre bataillons maliens supplémentaires.
Sorti de crise grâce à l’intervention de ses alliés français et africains, le Mali assure toujours la sécurité d’une grande partie de son territoire, particulièrement dans sa partie septentrionale, garantie par ces mêmes alliés. Ses propres soldats déployés dans cette région œuvreraient dans des conditions particulièrement pénibles.