Un nouvel accrochage a opposé dimanche des hommes du MNLA à des soldats maliens devant une banque à Kidal, dans le nord-ouest du Mali. La situation sécuritaire se dégrade de plus en plus dans cette partie du pays, en particulier à Kidal, depuis la suspension par les rebelles touaregs des négociations avec le gouvernement central de Bamako.
Selon le MNLA, des soldats maliens auraient ouvert le feu sur une unité mobile de la rébellion touarègue qui circulait dimanche dans le centre de Kidal Le chef de l’unité et deux de ses hommes auraient été gravement blessés par des tirs de rafales de mitraillette. Des responsables au gouvernorat de Kidal ont également rapporté un incident impliquant des soldats mais affirment que ce sont les soldats maliens qui ont été attaqués. Ils présentent également leurs assaillants comme des hommes armés non identifiés, ne citant pas le MNLA. Depuis que ce dernier a annoncé le jeudi 26 septembre la suspension des négociations avec Bamako, les incidents se sont multipliés. Le lendemain de cette annonce, une attaque à la grenade devant la même banque , été le théâtre de l’accrochage de dimanche blessant deux soldats maliens.
La situation se fragilise encore davantage avec la résurgence des attaques terroristes. Toujours à Kidal, une explosion a été entendue dans l’après-midi. Les rumeurs d’une attaque suicide avortée ont été démenties par le gouverneur de Kidal, le colonel Adama Kamissoko.
La tension est également montée à Tombouctou après que quatre djihadistes kamikazes ont attaqué samedi dernier à bord d’une voiture piégée, un camp de l’armée malienne, tuant deux civils et blessant six soldats maliens. Le MNLA se dit en état d’alerte tout comme les soldats maliens ainsi que les forces de la Minusma. Une source émanant des services de renseignement maliens a révélé l’arrivée prochaine à Kidal de renforts de l’armée en provenance de la ville proche d’Anefis.