L’agence mauritanienne « Sahara Médias » a transmis mercredi un communiqué d’Al-Qaïda au Maghreb Islamique qui revendique le meurtre des deux journalistes français alors que les autorités françaises promettent de tout mettre en œuvre pour punir les auteurs de ce crime.
Le communiqué d’AQMI serait un courriel provenant d’une cellule combattante obéissant à Abdelkrim al Targui. Ce touareg était proche d’Abou Zeïd, le chef d’AQMI tué en début d’année lors de l’offensive militaire tchadienne et française dans l’extrême nord-est du Mali. Les djihadistes affirment avoir tué Ghislaine Dupont, 57 ans, et Claude Verlon, 55 ans, en représailles aux « crimes commis par la France contre les maliens et à l’œuvre des forces africaines contre les musulmans de l’Azawad ». Le groupe d’Abdelkrim al Targui se serait spécialisé dans le kidnapping par procuration. Selon « Le Nouvel Observateur », c’est lui qui aurait enlevé les otages français au Niger avant de les livrer à Abou Zeïd.
L’Elysée a réagi à cette révélation, annonçant qu’il soutenait les efforts du gouvernement malien et mettait tout en œuvre pour retrouver les auteurs de ces crimes. Des policiers français ont été dépêchés sur place dans le cadre d’une enquête ouverte par le Parquet de Paris pour des faits d’enlèvement et de séquestration suivis de meurtres en lien avec une organisation terroriste. Dans ce cadre, la France renforcera son dispositif à Kidal en y dépêchant 150 soldats supplémentaires.
Les autorités françaises n’ont pas commenté des informations des médias selon lesquelles elles auraient identifié trois des quatre djihadistes ayant participé à l’enlèvement. Plus de 35 personnes ont été arrêtées depuis le début des investigations. Le ministre malien de la Justice a confirmé mercredi que quelques uns des individus interpelés étaient bien en relation avec AQMI.