Avec l’organisation d’une conférence régionale sur la sécurité des frontières entre les pays du Sahel et du Maghreb, tenue le 14 novembre prochain à Rabat, le Maroc entend se faire plus présent sur cette problématique régionale. Une question au cours de laquelle il devrait se confronter à l’Algérie, déjà investie sur ce dossier.
C’est cette semaine que la ministre déléguée auprès du ministre marocain des Affaires étrangères et de la Coopération Mbarka Bouaïda a annoncé la tenue de la conférence .Elle a été faite depuis Bamako où se tenait la première réunion ministérielle sur la stratégie intégrée Nations Unies pour le Sahel, et approuvée par le Conseil de sécurité.
Cette rencontre préparera le terrain au sommet l’année prochaine de la CEN-SAD (Communauté des Etats Sahélo-Sahariens). Ce dernier rendez-vous devrait également permettre aux participants de débattre des questions économiques, notamment le projet de banque de la CEN-SAD et la promesse d’une aide internationale de plusieurs milliards de dollars US en faveur des 80 millions d’habitants du Sahel.
La rencontre du 14 novembre prochain n’est pas le coup d’essai du Maroc pour étendre son influence dans la région. En mars dernier, le Royaume chérifien avait organisé une première édition d’une réunion internationale sur la sécurité. Il a été un acteur déterminant dans l’élaboration de la réunion de cette semaine à Bamako en tant que membre non-permanent du Conseil de sécurité des Nations unies. Le Sahel pourrait bien devenir un nouveau théâtre pour la rivalité opposant le Maroc à l’Algérie malgré le fait que les deux pays soient engagés dans la lutte contre le terrorisme.
Lors du lancement en 2009 de la Coordination de Tamanrasset qui la réunissait à la Mauritanie, au Niger et au Mali, l’Algérie avait pris soin de ne pas inviter le Royaume chérifien se justifiant par l’absence de frontières entre le Maroc et le Sahel.