Les premiers résultats du scrutin législatif de dimanche étaient attendus pour lundi. Celui-ci s’est distingué par une faible participation des 6.7 millions de personnes appelées à désigner le Parlement ainsi que quelques incidents dans le nord du pays.
Les observateurs estiment que le RPM (Rassemblement pour le Mali), le parti du président Ibrahim Boubacar Keïta, devrait obtenir une majorité confortable parmi les 147 députés de l’Assemblée nationale. Ils se basent évidemment sur le large succès enregistré il y a trois mois et demi à l’issue du scrutin présidentiel mais également sur le fait que le RPM est la seule formation politique représentée dans les circonscriptions du nord du pays, notamment à Kidal. Plusieurs candidats de l’opposition ont en effet jugé trop dangereux de faire campagne dans cette région.
Soumaïla Cissé de l’URD (Union pour la République et la Démocratie) et candidat malheureux au dernier scrutin présidentiel, ambitionne de devenir le chef de l’opposition parlementaire. Dans les circonscriptions où aucun candidat n’aura obtenu la majorité absolue, un second tour sera organisé dimanche prochain
Les mesures de sécurité déployées dans les trois régions et grandes villes du Nord ont permis d’éviter de mauvaises surprises comme une action terroriste. Toutefois, certains incidents se sont produits. Des hommes armés ont fait irruption dans plusieurs bureaux de vote de la région de Tombouctou en emportant les urnes. Le vote n’a pas eu lieu dans au moins cinq des seize communes du cercle de Goundam. Mais l’incident le plus notable a été la manifestation à Talataye, une commune de la région de Gao dans le nord du Mali. Des indépendantistes touaregs, environ 2.000, selon le maire de la ville, ont empêché le déroulement du scrutin alors que 10.000 électeurs étaient inscrits.