La 29ème réunion annuelle du RCPA (Réseau de prévention des crises alimentaires) au Sahel et en Afrique de l’Ouest s’est ouverte lundi à Abidjan, en Côte d’Ivoire, et doit durer trois jours.
Cette rencontre a pour thème « Indicateurs et Outils méthodologiques de mesure de la résilience » et doit permettre aux experts réunis à cette occasion de discuter des différents moyens pour améliorer les outils et les mécanismes de prévention et de gestion des crises alimentaires dans la région. Leurs propositions se baseront sur le diagnostic agricole, alimentaire, nutritionnel de la situation actuelle par l’examen d’indicateurs et d’outils de mesure de la résilience.
Il existe un certain nombre de ces outils .Tout d’abord le cadre harmonisé qui est l’outil de cartographie de la sécurité alimentaire et de la charte de prévention et de gestion des crises alimentaires Il y a également l’AGIR (Alliance globale de l’initiative résilience). Des mesures concrètes pour l’élaboration d’améliorations doivent être proposées à la fin de la réunion.
Le CILSS (Comité inter-Etats de lutte contre la sécheresse au Sahel) estime à 128 millions le nombre de personnes en Afrique de l’Ouest et dans le Sahel à vivre dans une situation agro-alimentaire et nutritionnelle déficitaire. Le PREGEC, le dispositif régional de Prévention et de gestion des crises alimentaires, a conclu la semaine dernière à Lomé que plus de 13 millions de personnes sont en insécurité alimentaire, principalement en Côte d’Ivoire, en Mauritanie, au Niger, au Sénégal, en Gambie, au Burkina Faso et au Tchad.
Les taux de malnutrition chronique dans certaines régions ont supérieurs à 40%. Le chemin est encore long avant d’atteindre l’objectif « faim zéro » dont l’échéance a été fixée à 2020.