Le géant français du nucléaire civil Areva dément l’information publiée sur le site du quotidien français « Libération » selon laquelle il prévoit de mettre un terme à ses activités d’exploitation d’uranium au Niger.
Selon « Libération », le Président-Directeur Général d’Areva Luc Oursel aurait fait part de ses intentions au président nigérien Mahamadou Issoufou lors de son séjour à Paris, le week-end dernier, à l’occasion du sommet Afrique-France. Areva aurait programmé la fermeture de ses deux mines d’uranium à Arlit, dans le nord du pays. Sa société d’exploitation Cominak pourrait fermer dans les deux ou trois ans prochainss et sa seconde société, la Somaïr, pourrait suivre le même chemin, dans six à huit ans.
Libération affirme également que l’exploitation de la mine géante d’Imouraren pourrait être reportée à 2019-2020. Cette volonté d’Areva serait motivée en partie par l’effondrement des cours mondiaux de l’uranium suite à la catastrophe de Fukushima, au Japon, début 2011, et à l’insécurité dans la région.
Tout en reconnaissant le principe de durée de vie des mines d’uranium et de l’influence primordiale des conditions de marché, Areva a formellement démenti les échéances avancées par Libération. La société française maintient la date du début d’exploitation de la mine d’Imouraren prévue pour fin 2015/début 2016.
Dans le cas où les informations de Libération se confirmaient, la décision d’Areva serait un coup dur pour le Niger, l’un des pays les plus pauvres de la planète, pour qui l’exploitation d’uranium est la principale source de devises. Mais si Areva ne se montre pas capable de démarrer l’exploitation d’Imouraren dans les deux ans, l’Etat nigérien pourrait décider de récupérer la propriété du site comme le prévoit une clause du contrat. Ce serait un coup dur pour la compagnie française qui a déjà investi des millions nécessaires à l’aménagement de la mine.