La FAO (Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture) et la FIDA (Fonds international de développement agricole) viennent de publier une étude intitulée « Reconstruire le potentiel alimentaire de l’Afrique de l’Ouest » sur le soutien à apporter au secteur agricole dans la région.
Selon Aziz Elbehri, économiste principal à la FAO et directeur de la publication, tous les pays en Afrique de l’Ouest ne sont pas à classer au même diapason. Mais cela n’empêche que la région soit globalement en retard par rapport aux autres régions du continent en termes d’infrastructures de base, d’investissements, de recherche-développement et de transformation agricole.
La FAO et le FIDA prônent un soutien accru des politiques ciblées sur le développement de l’agriculture dans son ensemble et d’une meilleure coordination entre producteurs, industrie privée, secteur public et secteur financier. Le développement de l’agriculture pourrait recentrer l’activité sur le développement d’une industrie agro-alimentaire axée sur des cultures telles que le maïs et le manioc.
Ces deux instances internationales demandent aux pouvoirs publics et au marché des mesures d’incitation pour améliorer la compétitivité des cultures locales et d’augmenter leur part sur le marché de la consommation. L’amélioration des variétés de semence et d’engrais permettrait de doubler, voire de tripler les rendements de sorgho et de mil, indispensables à la sécurité alimentaire des 100 millions d’habitants du Sahel. L’intensification des investissements dans des produits d’exportation comme le coton, le café et le cacao procurerait revenus et emplois.
L’étude propose également une augmentation des échanges entre les mêmes pays de la région. Entre 2005 et 2009, seulement 3% du maïs cultivé en Afrique de l’Ouest ont été commercialisés au sein des pays de la CEDEAO (Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest).