Centrafrique : Mieux vaut tard que jamais…

Alors que les forces africaines et françaises peinent à contenir les violences qui font plusieurs morts et de nombreux blessés, le l’Union Européenne se décide lentement, mais surement, à déployer une mission (l’Eufor-RCA) pour les soutenir en vue d’un retour à la stabilité et à l’ordre en République centrafricaine.
Grâce à de nouvelles contributions et à l’apport de la France, en tant que nation-cadre, l’UE a ouvert la voie, le samedi dernier, au lancement de l’Eufor-RCA, une mission militaire dont l’action sera complémentaire à celle des forces internationales déjà présentes sur le terrain.
Depuis début décembre 2013, les soldats français de l’opération Sangaris ont rejoint ceux de la Mission internationale de soutien à la Centrafrique (Misca) pour rétablir l’ordre, la sécurité et protéger les populations civiles.
Le développement des violences intercommunautaires et le flou qu’entretiennent certains soldats, notamment les Tchadiens, compliquent la réalisation de ces tâches. « On continue de ramasser des corps et les blessés sont de plus en plus nombreux. On est dépassé », a déclaré l’élue de Bégoua, une localité située à treize kilomètres à l’ouest de Bangui.
Pour l’heure, les Centrafricains attendent les 2 et 3avril, dates du mini sommet UE-Afrique sur la situation en Centrafrique et le vote d’une résolution au Conseil de sécurité de l’ONU en faveur du déploiement d’une opération de maintien de la paix dans le pays.
Même si l’aide militaire internationale prend du temps arriver, la prise de conscience des acteurs internationaux et nationaux sur la complexité et la gravité de la crise centrafricaine, est prometteuse pour le processus de paix et de stabilisation.