Dans un communiqué conjoint publié jeudi, Paris et Bamako ont annoncé la libération par les forces françaises de cinq humanitaires, dont quatre employés maliens de la Croix-Rouge, qui avaient été capturés le 8 février dernier. L’enlèvement avait été revendiqué par un groupe terroriste.
L’opération des forces françaises, qui a impliqué des hélicoptères aussi bien que des moyens terrestres, a été menée dans la matinée, au nord de Tombouctou, dans le nord du Mali et la libération des otages a été le fruit du hasard. Ces derniers se trouvaient à bord de deux pick-up interceptés entre Kidal, dans l’extrême nord-est du Mali, et Gao, dans le nord-est. A la vue des soldats français, les terroristes ont quitté les véhicules. Le groupe a alors été attaqué par les militaires français et certains des ravisseurs tués. Les anciens otages libérés sont en bonne santé. Deux d’entre eux, légèrement blessés, ont été pris en charge par une équipe médicale française et leur état serait satisfaisant. Selon le porte-parole adjoint de l’état-major français ils devaient tous être remis vendredi aux autorités maliennes.
Après avoir confirmé que les otages libérés étaient bien ses employés, le CICR (Comité international de la Croix-Rouge) a diffusé à Genève un communiqué dans lequel il salue leur libération.
Leur enlèvement avait été revendiqué par le MUJAO (Mouvement pour l’Unicité et le Jihad en Afrique de l’Ouest), l’un des groupes islamistes alliés à AQMI (Al-Qaïda au Maghreb Islamique) qui avaient occupé le nord du Mali en 2012.Malgré leur mis en déroute par une intervention de l’armée française et des armées africaines alliées, ils conservent une certaine activité et sont l’objet d’une lutte menée par le France, le Mali et d’autres pays alliés.