Au Sud-Soudan, le conflit ne cesse de prendre de l’ampleur. Depuis mardi, de violents affrontements opposent les rebelles aux forces gouvernementales, dans la ville pétrolière stratégique de Bentiu. Mercredi, l’armée a reconnu avoir perdu le contrôle de cette agglomération.
Bentiu, capitale de l’Etat pétrolier d’Unity, est finalement tombée aux mains des rebelles de l’ancien vice-président Riek Machar. Philip Aguer, porte-parole de l’armée sud-soudanaise, a tout d’abord nié les faits, avant de finir par l’admettre. « Les forces de Riek Machar sont entrées dans la ville mardi, après le retrait de nos forces », a-t-il déclaré ; tout en accusant les rebelles de « commettre des atrocités, dont le meurtre de civils ».
Depuis le début du conflit, les rebelles n’ont cessé de viser la ville de Bentiu. Ils en avaient déjà pris le contrôle en décembre, mais ont été chassés un mois plus tard. Depuis, ils n’ont pas perdu de vue leur objectif. Mardi, ils ont annoncé la prise de cette ville et exigé des compagnies pétrolières d’arrêter leurs activités.
En début de semaine, le chef de rebelles Riek Machar, avait déclaré que ses forces allaient viser la capitale Juba. « Si on doit faire tomber le dictateur, Juba est une cible », a-t-il déclaré dans une interview à l’AFP.
Alors que la situation dégénère, le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon s’inquiète de la crise humanitaire qui frappe le Sud- Soudan. « Si nous n’agissons pas immédiatement, un million de personnes pourraient connaitre la famine dans les mois qui viennent », a-t-il indiqué.
Faut-il rappeler que le conflit sud-soudanais a déjà fait des milliers de morts et près de 900.000 déplacés.