Lundi, l’ONU a accusé les rebelles sud-soudanais d’avoir massacré, la semaine dernière, des centaines de civils, après avoir envahi la ville de Bentiu.
Cette ville pétrolière stratégique de Bentiu tombait entre les mains des rebelles sud-soudanais. Bien que les dégâts matériels et humains fussent nombreux, l’on savait peu sur l’ampleur réelle de cette tuerie.
De retour de Bentiu, Tony Lanzer, responsable des opérations humanitaires de l’ONU au Soudan du Sud, évoque une vraie vision d’horreur qu’a connue cette ville.
« On dénombre de nombreux corps jonchés le long des rues, où ils ont été exécutés, devant et dans des lieux de cultes, l’église et la mosquée. D’autres personnes assassinées, portant des habits en civil, sont éparpillées sur la route», a expliqué M. Tony Lanzer.
De son côté, la MINUSS explique que « les rebelles de l’ex vice-président Riek Machar ont perpétré leurs massacres sur des critères d’appartenances ethniques. Quand les troupes de Riek Machar ont pris Bentiu (…) elles ont fouillé un certain nombre d’endroits où des centaines de civils sud-soudanais et étrangers avaient trouvé refuge .Ils ont tué des centaines parmi eux, après avoir établi leur appartenance ethnique ou leur nationalité ».
C’est l’un des plus grands massacres de civils au Soudan du Sud, depuis le début du conflit en décembre 2013. L’ONU a réclamé qu’une enquête soit menée, et que les responsables de ces « atrocités » soient poursuivis. Elle a également rappelé aux belligérants leurs obligations de protéger les civils, et de respecter l’accord de cessez-le-feu signé en janvier.