Dans une brève communication téléphonique, un responsable du MUJAO (Mouvement pour l’Unicité et le Jihad en Afrique de l’Ouest), Yoro Abdoul Salam, a annoncé mardi, la mort de l’otage français Gilberto Rodriguez-Leal, enlevé en novembre 2012 dans l’ouest du Mali.
Le groupe djihadiste n’a présenté aucune preuve de cette mort, ni photo, ni vidéo du corps, et n’a pas non plus fourni d’informations sur la date, le lieu et les circonstances de la mort de l’otage. L’information n’a pas été confirmée par le ministère français des Affaires étrangères qui serait encore en train de procéder à des vérifications.
Même si elle est avérée, la mort de l’otage français ne sera pas une surprise. Depuis le 26 janvier 2013, date à laquelle le MUJAO avait annoncé être prêt à négocier la libération de Gilberto Rodriguez-Leal, aucune nouvelle n’avait plus été communiquée, ce qui avait alimenté les inquiétudes des autorités françaises et des proches de l’otage. Bien qu’aucune preuve matérielle ne puisse encore le confirmer, le ministère français des Affaires étrangères pense que Gilberto Rodriguez-Leal est décédé, il y a de cela plusieurs semaines, probablement du fait des conditions de sa détention. Le journal français Midi Libre attribue cette mort à un manque de soins et de médicaments, rappelant que l’otage français de 62 ans était malade.
Le président français François Hollande a annoncé, dans un communiqué publié dans la soirée de mardi, la détermination de la France à faire toute la lumière sur la mort de Gilberto Rodriguez-Leal et à punir les responsables.
Avec cette mort, Serge Lazarevic, enlevé au Mali le 24 novembre 2011, est le dernier otage français au monde, à être détenu.