Soudan du Sud : Démission du chef d’état-major de l’armée.

Mercredi,  le général James Hoth Mai, chef d’état-major de l’armée sud-soudanaise, a été démis de ses fonctions par le président  Salva Kiir.
Pour le moment,  on ignore la raison officielle de ce limogeage. Plusieurs sources évoquent les revers essuyés récemment par l’armée sud soudanaise dans le nord du pays, après avoir perdu la semaine dernière, le contrôle de la ville pétrolière de Bentiu  qui se trouve désormais entre les mains des rebelles.
Le général Hoth Mai, chef d’état-major de l’armée sud-soudanaise  depuis  2009, est remplacé  par le général Paul Malong  qui  commandait  jusqu’ici  les troupes gouvernementales se trouvant à l’est du pays.
Le président Salva Kiir a également démis de ses fonctions le chef des services nationaux de renseignement, le général  Mach Paul, remplacé désormais  par le général Marial Nour Jok.
Ces limogeages interviennent alors  que  le conflit prend une tournure de plus en plus inquiétante.  En effet, tandis que les rebelles gagnent du terrain, les exactions  se multiplient. La semaine dernière a été particulièrement sanglante .Cinquante  civils ont étés tués dans une base de l’ONU où ils étaient réfugiés,  et une centaine d’autres  massacrés  par les rebelles à Bentiu.
Les observateurs internationaux s’inquiètent de plus en plus sur l’ampleur que prend le conflit, et en appellent à une  intervention de la communauté internationale.
Mercredi dernier, au Conseil de Sécurité de l’ONU,  les Etats-Unis et la France se sont montrés favorables à  des sanctions à prendre contre les responsables coupables de diverses exactions. « Nous voulons que le Conseil envisage un régime de sanctions », a  déclaré l’ambassadrice US Samantha Power, soutenue par son homologue français Gérard Araud.
Des pourparlers devraient reprendre  d’ici fin avril  à Addis Abeba pour trouver une solution au conflit qui ravage, depuis  décembre 2013, le Sud Soudan.