La Gambie projette de ne plus importer de riz à compter de l’année 2016 grâce à son programme d’autosuffisance rizicole.
A cet effet, le chef de l’Etat traverse le pays, accompagné d’une forte délégation, pour identifier les problèmes liés au secteur pouvant constituer un frein à l’objectif 2016 afin d’y remédier.
Selon certains observateurs de l’Etat, cette disposition présente d’énormes risques dans la mesure où la production rizicole actuelle est très insuffisante pour couvrir les besoins de la population gambienne.
Enclavée dans le Sénégal, la Gambie dispose d’une base agricole très limitée : l’agriculture représente 23% du PIB et emploie 75% de la main d’œuvre. Outre ce facteur, elle ne recèle pas de richesses minières ou d’autres ressources naturelles.
Comme corollaire, la majorité de la population qui vit de l’agriculture est menacée car, selon une source officielle, l’Etat gambien devra surtout quintupler sa production rizicole, s’il ambitionne de s’autosuffire dans ce domaine. Aussi, faudra-t-il prévoir des moyens efficaces de lutte contre une certaine catégorie d’oiseaux qui dévastent souvent les sites céréaliers.
Au pire des cas, les habitants seront dans l’obligation de faire face à la flambée des prix des produits sur le marché national, ce qui porte atteinte au niveau de vie des foyers et même des individus.
La Gambie dépend encore fortement de la pérennité des aides bilatérales et multilatérales, d’où sa politique et sa croissance économique sont tributaires des directives de gestion financière et de gouvernance fournies par des institutions comme le FMI.
Aussi, l’autosuffisance alimentaire sera-t-elle difficile à mettre en œuvre en Gambie, à cause de l’irrégularité des précipitations.