Le nord-Mali est encore en proie à la loi du plus fort car, des individus, accusés d’être des informateurs de l’adversaire, ont été assassinés par les islamistes extrémistes de la région.
Selon un témoignage de Radio France Internationale (RFI), cette barbarie a causé, depuis une année, la mort de onze personnes. La situation sécuritaire dans la zone est très précaire, en raison du développement du terrorisme.Malgré la bonne volonté des autorités gouvernementales d’initier une dialogue fluctueux avec les commanditaires de ces actes, force est de constater que ces derniers sont peu ouverts à cette initiative.
Sur le plan politique, on assiste à un enlisement des discussions depuis sept mois déjà, entre le gouvernement et la rébellion, sur le statut et le développement de la région du nord Mali. Les terroristes poursuivent leurs activités criminelles en toute impunité.Les populations vivent au quotidien dans la peur et cette région bénéficie peu des programmes mis en place après la crise, pour développer le pays.
En rappel, le Mali a traversé une étape difficile de son histoire, il y a deux années passées. Partie d’une rébellion Touareg, celle-ci s’est transformée en un coup d’Etat dont la conséquence a été simplement la déstabilisation du pays. Grâce à l’intervention militaire française et africaine, la dynamique malienne a repris son cours mais peine à instaurer la paix sur l’ensemble du territoire.
Pour les observateurs de la vie politique de cet Etat, la résolution de la crise du Nord gît encore entre tâtonnement et amateurisme dans la mesure où les dispositions prises pour encourager le dialogue entre les parties, n’ont pas encore abouti à des résultats concrets.
L’intimidation des populations et le dialogue de sourds sont les outils des djihadistes pour arriver à leur fin, à savoir gagner le combat contre le pouvoir en place et instaurer au Mali, un système politique propre à leur idéologie extrémiste.