L’ONU a annoncé vendredi, une avancée de la rébellion Touareg alors que pas plus tard que jeudi, les autorités maliennes affirmaient avoir le contrôle sur tout le territoire.
L’Organisation onusienne, en charge de la paix et de la sécurité internationale, qualifie d’humiliante l’incapacité des autorités compétentes à veiller sur la sécurité nationale. Deux importantes villes du Nord Mali sont finalement tombées aux mains des rebelles, suite à un affrontement entre l’armée régulière malienne et les éléments du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA).
Ce dernier a informé, tôt dans la matinée, l’opinion nationale de l’Azawad et internationale que, suite à l’agression et à l’attaque de ses positions par l’armée malienne, l’ensemble des positions occupées jusqu’ici par les Forces Armées Maliennes sont à présent sous leur contrôle. Il a par ailleurs réaffirmé son entière disponibilité à aller vers des négociations politiques sérieuses, pour trouver une réelle solution politique, basée sur un engagement sincère de toutes les parties.
Selon les analyses fournies par Radio France Internationale (RFI), le MNLA n’est pas inscrit dans une logique de guerre, mais plutôt dans une démonstration de rapport de force en vue de négociations avec le gouvernement en place à Bamako.
Eprise de colère et de bien d’autres sentiments, la population s’est rassemblée devant la primature pour réclamer une réaction urgente de la part du chef de gouvernement. Haut-parleur à la main, ce dernier est sorti de ses bureaux pour encourager la mobilisation et, surtout, la sensibiliser sur les erreurs à ne pas commettre dans cette situation de crise.
Ainsi, le territoire malien n’étant plus totalement sous contrôle gouvernemental, les autorités envisagent un recours aux forces françaises pour rétablir l’ordre et la sécurité.