Dimanche, le ministre malien de la Défense Soumeylou Boubèye Maïga, a reconnu à la télévision nationale que les récents combats survenus à Kidal ont causé une cinquantaine de morts du côté malien.
Depuis le 17 mai dernier, il y aurait eu au moins 56 morts, parmi lesquels deux préfets assassinés, et 48 blessés maliens. Aucun bilan des pertes côté touareg n’a été communiqué. Les combats ont commencé le samedi 17 mai et ont vu le MNLA (Mouvement national pour la libération de l’Azawad) prendre le contrôle de Kidal. Le 21 mai, la tentative de l’armée malienne de reprendre la ville a échoué. Le président mauritanien et président en exercice de l’Union africaine Mohamed Ould Abdel Aziz a négocié et obtenu vendredi 23 mai dernier, un cessez-le-feu entre les deux belligérants. Soumeylou Boubèye Maïga a cependant démenti une nouvelle fois les allégations des Nations unies ,selon lesquelles la ville de Ménaka, dans le nord-est du pays, aurait été investie par des groupes armés. Quoi qu’il en soit, la défaite est cuisante pour Bamako qui voit, une fois de plus, le contrôle de la ville de Kidal lui échapper au profit des touaregs.
Bamako se dit néanmoins déterminé à empêcher la situation de se détériorer davantage. La coopération avec la Minusma et Serval est accrue pour une reprise de la cohabitation entre les groupes armés et l’armée malienne à Kidal. La force des Nations unies au Mali a également renforcé ses patrouilles dans toutes les villes du Nord où elle est présente. Cependant, le porte-parole de l’armée malienne le colonel Gilles Jaron a confirmé le refus de son pays, comme le demande une partie de la population malienne, d’intervenir contre le MNLA. Cette question relève, selon Paris, de la sécurité intérieure du Mali.