Le Niger fait face à un scandale de trafic d’enfants dans une phase où sa population croît de manière exponentielle. Une trentaine de personnes ont été interpellées dans le cadre d’une enquête judiciaire, en rapport avec un commerce de bébés qui s’opère entre le Niger, le Bénin et le Nigeria.
Scandale à la fois politique et social, cette révélation jette un discrédit sur la défense des droits de l’Homme, notamment ceux des enfants dans cet Etat sahélo-saharien.
« Personne n’a vu où ces bébés ont été achetés », une déclaration qui lève le voile sur ce qui pourrait être pris comme une mascarade des politiques en matière du respect des droits humains ,par les pouvoirs publics ,n’ayant pas connu d’amélioration depuis 2007. Au nombre des cas de violation de ceux-ci, on peut citer la violence à l’encontre des femmes et des enfants au sein de la société; les mutilations génitales féminines (MGF); la pratique de l’esclavage par certains groupes, le travail des enfants et la traite des êtres humains.
Concernant la traite des humains, il importe de souligner le rôle du Nigéria voisin, réputé pour ses crimes et classé troisième par l’Organisation des Nations Unies.
Outre ce discrédit, le témoignage de quelques personnalités du pays s’en trouve écorché, notamment celui du chef de l’opposition, Hama Amadou .L’une de ses épouses est impliquée dans ce trafic d’enfants, un délit condamné par les lois nationales et internationales.
Bien que le Niger connaisse une importante poussée démographique de sa population, le commerce de nouveau-nés le place sous le projecteur des organisations de défense des droits de l’Homme, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du pays.