Jean Yves Le Drian, ministre français de la Défense entame depuis lundi, une visite de deux jours en République Centrafricaine. Ce déplacement intervient quelques jours après que plusieurs soldats français ont été blessés dans ce pays. M. Le Drian se rendra tout d’abord à Bangui, où il doit s’entretenir avec la présidente centrafricaine, Catherine Samba Panza. Au cours de cette rencontre plusieurs sujets seront abordés, notamment la réforme de la chaîne pénale de Bangui. Il est à noter que la communauté internationale a souvent insisté sur la nécessité d’une telle réforme, indispensable au rétablissement de la stabilité en Centrafrique où il est également prévu une réunion avec le Général Eric Bellot des Minières, commandant des forces françaises en RCA
La deuxième étape de la visite de M. Le Drian le conduira à Bambari, où il doit rencontrer les soldats français de la force africaine Misca. La ville de Bambari, située dans l’est du pays, est réputée pour être le nouveau fief de l’ex-rébellion Séléka. Elle a connu ces dernières semaines un regain de violences opposant les ex-Séléka, majoritairement musulmans, à la milice chrétienne anti-Balaka. Les affrontements entre ces deux groupes conduisent à des exactions contre les populations civiles. La semaine dernière, sept soldats français avaient été blessés, dont deux grièvement, au cours de l’arrestation d’un milicien anti-Balaka.
2000 soldats français opèrent en Centrafrique depuis le 5 décembre 2013, dans le cadre de l’opération Sangaris pour prêter main forte à la force de l’Union Africaine Misca, composée d’environ 6.000 militaires.
Dès septembre, l’ONU enverra 12.000 Casques bleus en Centrafrique, pour prendre le relais des forces françaises et africaines, en attendant l’organisation d’élections législatives dans ce pays qui fait face, depuis plus d’un an, à un conflit sans précédent marqué des violences intercommunautaires ,causant des milliers de morts et de déplacements.