Une nouvelle attaque armée, attribuée au groupe islamiste nigérian Boko Haram, est survenue mercredi après-midi dans le nord du Cameroun, faisant une dizaine de morts.
Selon la gendarmerie camerounaise, cet assaut a eu lieu sur une route de la région de l’extrême-nord. Les assaillants ont pris pour cible un car transportant des voyageurs ainsi qu’un véhicule personnel dans lequel se trouvait un soldat de l’armée camerounaise qui a été tué avec neuf passagers. Selon la Radio nationale, un enfant aurait également été enlevé.
Les attaques de Boko Haram, autrefois isolées, sont devenues fréquentes dans l’extrême nord du Cameroun depuis 2013. Favorisées par la porosité de la frontière nigéro-camerounaise, elles se soldent souvent par le kidnapping de ressortissants étrangers ou le meurtre d’habitants locaux. Ces derniers mois, le gouvernement camerounais a fait déployer plus d’un millier de militaires dans les zones touchées par ces attaques.
Mais rien ne semble gagné d’avance, car les islamistes nigérians font preuve d’une grande résistance. Ainsi le 25 juillet, plusieurs soldats camerounais ont trouvé la mort lors d’intenses combats survenus à Hilé-Halifa entre l’armée et des membres de la secte islamiste nigériane. Quelques jours plus tard à Kolofata, c’est la maison du vice-Premier ministre Amadou Ali, qui a été la cible d’un assaut mené par près de deux cents hommes lourdement armés. Cette attaque a fait environ 15 victimes, dont des gendarmes et des militaires. M. Ali était absent, mais sa femme a été enlevée.
La semaine dernière, le président Paul Biya a annoncé que l’armée serait réorganisée pour mieux lutter contre ce fléau.Selon certaines sources, le groupe Boko Haram qui a commencé à opérer des attaques dans le nord en 2012, formerait des Camerounais à attaquer leur propre pays.