Le gouvernement du Tchad vient de retirer 5 permis d’exploration à la compagnie pétrolière chinoise CNPC (China National Petroleum Corporation), pour non-respect à la législation environnementale en vigueur dans le pays.
Selon le ministre tchadien du Pétrole, Djerassem Le Bemadjiel, qui a annoncé cette décision samedi, il s’agit d’ « une mesure destinée essentiellement à éviter la dégradation de l’environnement en continu ».
Ce n’est pas la première fois que les autorités tchadiennes prennent des mesures coercitives à l’encontre de la CNPC qui a été interdit en juillet 2013, de toute activité d’exploration, et condamné à payer une amende d’1,2 milliard de dollars US, pour les même raisons.
Le gouvernement tchadien a par ailleurs annoncé que des poursuites judiciaires seraient bientôt engagées contre l’entreprise chinoise, aussi bien à l’international que sur le plan national. « Dès la semaine prochaine, une délégation se rendra à Paris, pour déposer plainte auprès du tribunal de commerce, pour refus de paiement d’amende », a déclaré le secrétaire général du gouvernement, Abdoulaye Sabre, qui estime que « les négociations à l’amiable ne sont plus possible ». Sur le plan national, la CNPC sera poursuivie devant le tribunal de première instance de N’djamena pour « dégradation de l’environnement et mise en danger de la vie d’autrui », a ajouté M. Sabre.
Il faut noter que par le passé, plusieurs bras de fer ont déjà eu lieu entre le gouvernement tchadien et des sociétés pétrolières chinoises. L’un des derniers remonte à mars quand les salariés d’une compagnie basée dans le sud du pays étaient entrés en grève, pour réclamer une augmentation de salaire et dénoncer de mauvaises conditions de travail.
Le Tchad produit du pétrole depuis 2003. Sa production avait atteint 120.000 barils/jour en 2011, et devrait dépasser la barre des 200.000 en 2014.