Des pourparlers d’Alger au sommet USA-Afrique en passant par la déclaration d’Iyad ag Ghali du groupe Ansar Eddine, une seule question est prioritaire pour le Mali : celle de la sécurité des biens et des personnes. Pour le chef de l’Etat, Ibrahim Boubacar Keïta, il est clair que la responsabilité incombe premièrement aux forces armées nationales maliennes de veiller à la protection des populations, même si celles-ci ne disposent pas des moyens suffisants pour l’accomplir.
En parlant de moyens, le sommet USA-Afrique a apporté des éléments de réponse, dans la mesure où Barak Obama a fait la promesse de renforcer son aide aux Etats qui font face au terrorisme, notamment le Mali.
« Nous n’avons pas vocation à déployer nos troupes sur le continent », a-t-il souligné tout en précisant que son pays a pour ambition de participer à la formation des forces et des professionnelles en charge de la sécurité.
Une enveloppe d’une valeur de soixante-cinq millions de dollars sera mise à disposition des pays concernés afin de « former et de renforcer les forces armées nationales face à la menace des groupes terroristes présents sur leur territoire ».
Cette mesure tombe à point nommé, dans un contexte où le patron d’Ansar Eddine refait surface. Groupe islamiste dirigé par Iyad ag Ghali, Ansar Eddine a pris part à l’insurrection malienne de 2012 avec le Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest (MUJAO) et le Mouvement national pour la libération de l’Azawad (MNLA), ce dernier étant fortement marginalisé depuis la fin juin 2012.
D’énormes défis en matière de formation et d’équipement ne constitueront nullement un frein à la mise en œuvre de la sécurité sur l’ensemble du territoire malien.