L’Agriculture nigérienne est frappée de plein fouet par la décente aux enfers de son chef, à savoir Abdou Labo, ministre d’Etat en charge du secteur.
Présumé coupable dans l’affaire du trafic de bébés, celui-ci est non seulement en détention, mais a été également été démis de ses fonctions.
Ce trafic touche un certain nombre de pays de la sous-région ouest-africaine, notamment le Benin, le Nigeria et le Niger.En effet, le scandale révélé fin juin donnait l’impression de n’éclabousser que Niamey. Toutefois, une enquête a mis au jour « un vaste réseau présumé de commerce de nouveau-nés qui se jouent des frontières ».
Autrement dit, le fil d’Ariane de l’affaire du trafic de bébés qui fait grand bruit au Niger, remonte au Bénin. Après s’être rendu au Nigéria pour reconstituer les faits, les policiers béninois ont arrêté cinq personnes impliquées dans cette affaire. Elles ont été écrouées pour complicité de faux et usage de faux, et de trafic d’enfants dans la sous-région.
Hormis ceux qui ont été arrêtés à l’éclatement de l’affaire, la femme du ministre de l’Agriculture, Abdou Labo a aussi été interpellée par la police nigérienne. Accusée de « supposition d’enfant », un délit dans le droit du Niger, celle-ci est depuis quelque temps sous les verrous. Selon le code pénal nigérien, cette infraction, consistant à attribuer la maternité d’un enfant à une femme stérile, est passible de deux à huit ans de prison.
Loin de la forme et de la tranquillité dont il se prévalait sous peu devant les journalistes de Radio France Internationale (RFI), Abdou Labo devra répondre de ses actes concernant trafic de bébés.