L’armée camerounaise a annoncé avoir tué plus d’une centaine de membres du groupe islamiste nigérian Boko Haram, lors d’une confrontation survenue en fin de semaine dernière dans le nord du Cameroun. Il s’agit d’un « cinglant revers » pour les combattants de la secte nigériane, estime le porte-parole du gouvernement camerounais, Issa Tchiroma Bakary, dans un communiqué lu lundi soir sur les ondes de la radio nationale.
Selon ce communiqué, les affrontements entre l’armée camerounaise et les islamistes nigérians sont survenus samedi aux alentours de 13 heures. Ce sont les unités de Boko Haram qui auraient attaqué en premier, en tirant deux obus sur la localité de Fotokol située dans la région de l’Extrême-nord, frontalière du Nigéria. En riposte, les soldats camerounais ont tiré des mortiers en direction des assaillants, tuant plus d’une centaine d’entre eux.
Après ce revers, les combattants de Boko Haram ont dû « reculer leurs positions à environ 7 km à l’intérieur du territoire nigérian », ajoute le communiqué, qui souligne par là « la puissance de la riposte camerounaise ».
Depuis plusieurs mois, le gouvernement du Cameroun combat activement la secte Boko Haram qui cherche sans cesse à s’infiltrer l’intérieur du territoire camerounais. Le groupe islamiste a déjà pris le contrôle de plusieurs villes dans le nord-est du Nigéria, obligeant les habitants à fuir massivement vers le Cameroun voisin.
Créé au Nigéria en 2002, le groupe Boko Haram prône un islam radical, et ambitionne de faire appliquer rigoureusement la charia dans tout le pays.Sévèrement combattu par les autorités nigérianes, le groupe a, ces derniers temps, multiplié ses attaques dans le nord du Nigéria. En avril dernier, la secte avait enlevé plus de deux cents lycéennes dans le nord est du pays, suscitant l’indignation et la mobilisation de la communauté internationale.