Le président sud-soudanais Salva Kiir a déclaré samedi à l’Assemblée générale des Nations Unies que son gouvernement est engagé à négocier avec les rebelles afin de ramener la paix au Soudan du Sud déchiré par le conflit depuis neuf mois.Il a rappelé que le conflit qui mine actuellement son pays est la conséquence de la tentative de coup d’Etat menée contre lui par son ancien vice-président Riek Machar en 2013. Tout en regrettant les nombreuses pertes en vies humaines que ce conflit a causées, il s’est réjoui que le complot a été déjoué, assurant que son gouvernement continuerait défendre la nation contre la rebellion.Le président n’a pas manqué de remercier l’Union Africaine et les Nations Unies pour leur intervention en vue de rétablir la paix dans son pays.
M. Kiir a également souligné que les négociations de paix se poursuivent actuellement à Addis Abeba entre les délégations gouvernementales et rebelles. Ces négociations, conduites sous l’égide de l’IGAD, organisation est-africaine en charge de la médiation du conflit, avaient abouti en mai dernier à la signature d’un accord de paix qui n’a pas empêché la poursuite des combats sur le terrain. Le président Kiir a affirmé que son gouvernement avait respecté cet accord, contrairement aux rebelles qui l’avaient violé à plusieurs reprises.
La président sud-soudanais a en outre souligné que le conflit actuel au Soudan du Sud « n’est en rien un conflit ethnique », comme certains le qualifient. « Ce conflit, a-t-il déclaré, se résume à une lutte pour le pouvoir ». Ajoutant que « ce conflit est en lien avec celui qui sévit au Soudan. Aussi, le gouvernement travaille-t-il à améliorer les relations entre ce pays voisin, afin de le remettre sur la voie du développent socio-économique ».