Selon International Crisis Group (ICG), un groupe de réflexion basé à Bruxelles, l’attentat du vendredi dernier et les récents actes terroristes perpétrés par les islamistes Shebab au Kenya, ont été rendus possibles à cause des failles religieuses mais aussi des différends ethniques. Le Kenya, c’est bien regrettable, reste sous la menace permanente des islamistes Shebab. Vendredi dernier, un énième acte terroriste dans l’Est du pays a fait sept blessés. Cette fois l’attaque à la grenade visait un fastfood très fréquenté. L’attaque n’a toutefois pas été revendiquée même si les autorités l’ont attribuée aux islamistes somaliens. International Crisis Group, s’étant penchée sur la question sécuritaire au Kenya a rendu dimanche son rapport dans lequel elle pense que les Shebab exploitent les failles du Kenya pour réaliser sa domination dans ce pays. Il s’agit notamment des failles religieuses et ethniques, qui contribuent à accroître les clivages politiques. Les stratèges de L’ICG auront donc formulé le vœu de voir le Kenya élaborer désormais des stratégies qui intègrent ces remarques, puisque les tensions entre familles tribales et groupes religieux sont de nature à favoriser les menées Shebab sur le territoire Kenyan.
La frange musulmane du pays, 10%, soit 4,3 millions d’hommes reste victime d’une marginalisation accrue, ce qui favorise le recrutement des Shebab.EJ Hogendoorn, directeur adjoint de l’ICG chargé du programme africain pense que la radicalisation réside aussi dans le manque de volonté des dirigeants. La mise en place d’un front sécuritaire, amorcée aujourd’hui, constitue un premier acte dans le combat contre les islamistes, mais cette lutte est loin de connaître un terme sans la mise en place d’une stratégie d’union nationale laquelle ralliera tout le peuple autour de la cause nationale.