A l’issue de sa réélection mardi à la tête du Parti du Congrès National (NCP), le président soudanais Omar el-Béchir a été désigné candidat à sa réélection pour l’élection présidentielle de 2015.
C’est lors de la convention du NCP que Omar el-Béchir a été reconduit à la tête de son parti par 266 voix sur 522. Il avait pour concurrents quatre autres candidats. Ainsi, le 02 avril 2015, le président el-Béchir qui dirige le Soudan depuis 1989, sera candidat à sa propre succession. Selon son conseiller, Ibrahim Ghandour, M. el-Béchir avait déclaré à plusieurs reprises qu’il ne souhaitait pas se représenter, mais que la décision revenait en dernier ressort au parti.
Omar el-Béchir, 70 ans, est arrivé au pouvoir en 1989 par la voie d’un coup d’Etat. Depuis, il dirige le pays d’une main de fer, dans une ambiance d’instabilité marquée par des rébellions et des crises économiques. Actuellement, il fait l’objet d’un mandat d’arrêt de la Cour Pénale Internationale (CPI) pour crimes de guerres et crimes contre l’humanité commis au Darfour, région de l’ouest frappée depuis 2003 par un conflit meurtrier.
Le président el-Béchir a été reconduit à la tête de l’Etat soudanais pour la dernière fois en 2010, après des élections boycottées par l’opposition et entachées d’irrégularités, selon les observateurs internationaux. Sa candidature au scrutin présidentiel d’avril 2015 était jusqu’alors mise en doute par l’opinion publique, en raison notamment de son état de santé après avoir subi récemment deux opérations au genou.
L’élection présidentielle d’avril 2015 sera accompagnée d’élections législatives. Ce sera la deuxième fois, depuis l’arrivée au pouvoir de M. el-Béchir, que le Soudan abrite des élections générales, un pays frappé par des remous sociopolitiques dans la plupart de ses Etats, tandis que son économie se trouve mal en point.