Bamako et les groupes armés actifs dans le nord du Mali ont entamé mardi à Alger une nouvelle série de négociations, sous la médiation de l’Algérie, dans le but de ramener paix et stabilité dans la partie septentrionale du Mali.
C’est la troisième fois que le gouvernement malien et les mouvements armés du Nord se retrouvent pour négocier depuis qu’ils ont signé en juillet à Alger une feuille de route pour des négociations de paix. Au vu des précédentes déceptions, les Nations unies ont tenu à rappeler aux parties en cause leurs attentes vis-à-vis de ces négociations. Le Conseil de sécurité a demandé vendredi au gouvernement malien et aux groupes armés de négocier de bonne foi et de respecter les accords de cessez-le-feu conclus en mai et juillet derniers. Ces accords incluaient une coopération des groupes armés avec la Minusma, la Mission des Nations unies au Mali. Cet engagement revêt de la plus haute importance alors que depuis le début de ce mois, les forces des Nations unies dans le pays ont été victimes de plusieurs attaques meurtrières menées par les djihadistes.
La précédente série de négociations tenue en septembre, et qui s’est étendue sur trois semaines, n’avait permis aucune avancée notable. L’opération militaire menée par la France et certains pays africains dans le Nord du Mali en début 2013 a mis fin à plusieurs mois d’occupation de cette partie du pays par des groupes djihadistes. Mais ces derniers y ont maintenu une certaine présence et sont à l’origine de plusieurs actes terroristes. L’insécurité dans la région est renforcée par l’opposition entre Bamako et des groupes rebelles maliens sur le statut du nord du pays, mais également par la crise en Libye dans laquelle Alger tente également de jouer le rôle de médiateur.