Vendredi dernier, l’armée camerounaise a tué 39 combattants du groupe islamiste nigérian Boko Haram qui venaient de s’infiltrer dans l’extrême-nord du Cameroun, a-t-on appris dimanche auprès du ministre de la Défense.
Les forces camerounaises ont affronté les islamistes nigérians sur trois fronts. D’abord dans le village de Glawi où des membres de Boko Haram lourdement armés ont fait irruption en fin d’après-midi du vendredi 24 octobre, tuant quatre réfugiés nigérians et blessant un Camerounais. Mais ils ont ensuite été repoussés par l’armée qui les a pourchassés jusqu’à la frontière, tuant 12 d’entre eux en leur infligeant d’importants dégâts matériels.
Au même moment, indique le ministère de la Défense, deux importantes colonnes des membres de cette secte fortement équipées ont franchi la frontière en direction des localités d’Amchidé et Kolofata. Les soldats camerounais sont aussitôt intervenus, neutralisant les deux troupes et détruisant certains de leurs équipements, notamment trois véhicules 4×4 chargés de mitrailleuses lourdes. Ces affrontements ont fait 27 morts parmi les éléments de Boko Haram, selon le ministère de la Défense qui n’a évoqué aucune perte du côté des forces camerounaises qui renforcé ,depuis quelques mois, leur lutte contre Boko Haram dont les incursions dans le nord du pays se font de plus en plus fréquentes. Les assauts de l’armée contre ces extrémistes interviennent surtout dans la région de l’Extrême-Nord.
Il y a quelques semaines, le président Paul Biya avait exprimé sa détermination à combattre Boko Haram jusqu’à son éradication définitive. De même, plusieurs pays de la sous-région ont annoncé récemment la création d’une force régionale spéciale afin de combattre cette secte qui sème depuis des années la terreur dans le nord-est du Nigéria.