Des sources sécuritaires africaines au sein de la Minusma, la Mission des Nations unies au Mali, ont rapporté une attaque djihadiste dans l’ouest du Niger, près de la frontière malienne, dans la soirée du mercredi causant au moins la mort d’un militaire nigérien.
L’attaque a eu lieu dans la localité de Bani Bangou. Se déplaçant à motos, les assaillants ont saboté le réseau téléphonique de la localité, tué un sous-officier nigérien et blessé gravement au moins deux autres. Un véhicule de l’armée nigérienne a été détruit, et celui de la gendarmerie locale a été pris ainsi que de nombreuses munitions.
L’attaque a été revendiquée dans une brève déclaration téléphonique par Walid Abou Sahraoui, le porte-parole du MUJAO, (Mouvement pour l’Unicité et le Jihad en Afrique de l’Ouest). Celui-ci a profité de l’occasion pour annoncer la poursuite des opérations contre ceux qu’il qualifie d’ennemis de l’Islam, c’est-à-dire les alliés de la France, et la France elle-même.Les autorités nigériennes de leur côté conservent le mutisme le plus total sur cet incident.
Le MUJAO se targue d’être responsable de plusieurs attaques ces derniers mois dans la région du Sahel. Toujours au Niger, à la fin du mois dernier, des hommes armés ont mené des attaques simultanées dans des localités de la région de Tillabéri, visant le poste de sécurité du camp de réfugiés maliens de Mangaïzé, la prison de Ouallam ainsi qu’une patrouille militaire à Bani Bangou. De source officielle, le bilan de ces attaques a fait douze morts, neuf membres des forces de sécurité, une civile et deux assaillants. Les forces de l’ordre ont également eu à déplorer quatre blessés et trois disparus.