Des sources concordantes ont rapporté dimanche le massacre de 48 vendeurs de poissons par des membres du groupe islamiste armé Boko Haram dans le nord-est du Nigéria, au bord du lac Tchad.
Le massacre a été révélé par un responsable associatif sur place et confirmé par un officier de l’armée nigériane à Maiduguru, la capitale de l’Etat de Borno, l’un des plus frappés par la secte. L’attaque a eu lieu jeudi dernier. Des dizaines de combattants de Boko Haram ont bloqué la route près du village de pêcheurs de Doron Baga, située à 180 kilomètres au nord de Maiduguri sur les rives du lac Tchad. Les commerçants, qui allaient acheter du poisson au Tchad, ont eu pour certains la gorge tranchée tandis que d’autres ont été noyés après avoir eu les pieds et les mains liés. Selon le responsable associatif, les meurtres ont été perpétrés de manière silencieuse pour ne pas attirer l’attention de la MNJTF, la Force multinationale qui comprend les troupes du Nigéria et de ses voisins, le Tchad et le Niger, qui combattent également ce groupe islamiste.
L’attaque a été vivement condamnée par le Premier ministre français Manuel Valls qui se trouvait dimanche en visite au Niger. Le mobile de cette dernière attaque est pour l’heure inconnu. Les activités agricoles sur les sur les rives du lac Tchad ont fortement été perturbées par les attaques incessantes de Boko Haram au point de pousser les pêcheurs de Doron Baga à se tourner presqu’exclusivement vers l’importation de poisson séché depuis le Tchad. Le nord-est du Nigéria est plus que jamais la proie de la secte islamiste, la semaine dernière une attaque d’un village dans cette partie du pays a fait au moins 45 morts.