Le développement rapide du terrorisme dans la zone du Sahel a suscité une rencontre entre les autorités mauritaniennes et maliennes afin de, non seulement réfléchir sur la question, mais également de trouver des solutions pouvant permettre de mieux protéger leurs frontières.
Cette rencontre tenue le mercredi dernier vise, entre autres, à créer des mécanismes qui pourront alléger la circulation des biens et des personnes. Situés dans la zone sahélienne, ces deux pays sont confrontés aux difficultés rencontrées. Classé aujourd’hui parmi les régions les plus pauvres et les plus fragiles au monde, le Sahel n’en a pas moins connu, dès les XIe et XIIe siècles, une intense vie fondée sur des échanges, en faisant le lien entre l’Afrique du Nord et le littoral ouest-africain.
Mais le Sahel du début du XXIe siècle voit sa situation encore aggravée par l’accroissement important de sa population, posant ainsi de redoutables défis, notamment en matière d’autosuffisance alimentaire. Dans cet espace en crise, l’avenir est incertain et fortement sous-tendu par l’évolution climatique. Bien que les projets de développement s’y soient multipliés (actions des O.N.G., grands travaux d’irrigation, etc.) pour fixer les populations, la région n’évite pas d’importants mouvements migratoires, source de grande inquiétude pour les autorités des Etats de la zone puisque, du fait de la porosité des frontières, les crises locales peuvent facilement basculer dans une tendance généralisatrice, c’est-à-dire embraser l’ensemble des pays même si initialement ils n’étaient pas concernés.
Une coexistence pacifique entre les populations des localités situées sur les frontières sera de plus en plus possible en raison des mesures de sécurité sur les frontières communes à la Mauritanie et au Mali arrêtées récemment par leurs représentants.