Le gouvernement malien a annoncé qu’une vaste attaque a été menée lundi dernier à l’aube par un groupe djihadiste contre le camp militaire de Nampala, dans l’ouest du Mali, près de la frontière mauritanienne. Plusieurs militaires maliens auraient été tués ou pris en otages.
Le camp militaire attaqué se trouve dans la région de Ségou, à proximité de la ville de Niono. Huit maliens ont été tués dans l’assaut et les rebelles en ont emmené d’autres en otage. Selon l’agence mauritanienne Alakhbar, les assaillants seraient des combattants d’Al-Qaïda au Maghreb Islamique. Si cette information était avérée, il s’agirait de la première opération armée depuis deux ans menée par des djihadistes dans la région de Ségou. Les villes de Niono et Diabali, très proches l’une de l’autre ont été parmi les premières à être libérées par les forces françaises à la mi-janvier 2013, soit au tout début de l’opération Serval, dans leur progression vers Tombouctou.
L’attaque du camp militaire de Nampala est source de renseignements à plus d’un titre.Elle est la preuve de la détermination et de la capacité des groupes rebelles à conduire des opérations terroristes au Mali. Ces terroristes poursuivent plus que jamais leur harcèlement meurtrier contre les forces des Nations unies et les civils qui soutiennent Bamako. Elle met en évidence les failles du maillage sécuritaire mis en place par l’armée malienne, les Casques bleus de la Minusma et les Français de l’opération Barkhane.La forêt de Wagadou, à proximité de Nampala sert d’abri depuis longtemps à des groupes armés liés à AQMI et au narcotrafic que les efforts des autorités mauritaniennes et maliennes ne sont pas pour le moment parvenues à déloger.