Le gouvernement libyen reconnu par la communauté internationale a profité de la réunion extraordinaire de la Ligue arabe lundi au Caire axée sur le « terrorisme » en Libye, pour réclamer des armes dans le but de combattre les milices.
Achour Bou Rached, le représentant de la Libye auprès de la Ligue arabe, a demandé une livraison d’armes « sans retard, ni délai », affirmant que plus la victoire contre les milices est retardée, plus leur expansion s’accroît et plus les chances de parvenir à une solution politique à la crise se réduisent.
Implicitement, la position du gouvernement reconnu par la communauté internationale a été soutenue par le secrétaire général de la Ligue arabe Nabil al-Arabi qui a estimé qu’il fallait adopter une position tranchée permettant de parvenir à un arrêt immédiat des opérations terroristes armées. Mais cet avis est loin de faire l’unanimité au sein de la Ligue arabe comme en témoignent les accrochages verbaux qui ont opposé lundi le représentant des Emirats arabes unis qui soutiennent le gouvernement de Tobrouk et celui du Qatar, plus favorable aux islamistes de Tripoli. L’organisation de Ligue arabe, du moins au niveau de ses représentants permanents, n’est pas habilitée à adopter des résolutions contraignantes. Il faudrait pour cela au moins une réunion des ministres des Affaires étrangères.
En plein chaos depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi, la Libye s’est enfoncée dans un cycle de violences au point d’être aujourd’hui dirigée par deux gouvernements et deux Parlements, l’un proche des miliciens islamistes de Fajr Libye (Aube de la Libye) et l’autre reconnu par la communauté internationale, siégeant à Tobrouk, près de la frontière égyptienne. La réunion de dialogue entre les parties en conflit sous l’égide des Nations unies qui devait se tenir lundi dernier a été reportée sine die.